
Ce fut avec une douleur lente et continue que j’ai suivi ce long métrage, qui n’en aurait mérité qu’un court, tout au plus. Car au delà de ses caractéristiques, l’idée de base fait assez téléphonée et ne nous convint que très peu de temps. Tout le reste est un peu trop long, soit à se mettre en place, soit à évoluer. On sent que le thème aurait pu être beaucoup mieux exploité, en y ajoutant autre chose qu’un comique de geste au lieu de juste y créer des situations gênantes. La caméra reste aussi peu pertinente, même si elle est parfois originale.

Au milieu de ce manque cruel d’humour (manque invoulu malheureusement), les acteurs évoluent difficilement, que ce soit dans leurs personnages ou dans les différents environnements. Jérémie Elkaïm est un blasé continue, assez rapidement insupportable qui est paumé au milieu de tout, sans aucunes raisons. Il mettra tellement de temps à faire ce qui est prévisible, que l’on sera mort de vieillesse avant que ça arrive ! Valérie Lemercier est aussi un peu trop hautaine dans son rôle, même si un peu fut nécessaire, cela fait beaucoup trop.
On s’ennuie donc fermement dans cette prévisibilité naïve qui devient surtout insupportable. On attend que l’histoire daigne avancer, face à des personnages secondaires beaucoup trop étranges, et un désintérêt profond pour les décors ou situations merdiques. Les dialogues soporifiques complètent cette lutte pour un amour frère/soeur au mieux étrange et une morale totalement discutable. La musique ne sera pas non plus une source de souvenirs.
